Charles Baudelaire

Une Micro-Histoire by Raymond P. Poggenburg


entre VI 53 et fin 54 --- Baudelaire remet à F. Desnoyers les pièces destinées à paraître dans Fontainebleau (Cl. Pichois cite Félix Leakey) [details]

21 VIII 53 --- A Champfleury, Baudelaire s'excuse, ironiquement, de n'avoir pas encore pu faire pour son ami la commission promise auprès du ministère des affaires étrangères. La présence de Feuillet de Conches, responsable de ce ministère, n'y est pas très régulière mais Baudelaire enverra sa réponse à Champfleury, à toute fin utile (CPl93 I 1079) [details]

1 I 54 --- A [Asselineau?], Baudelaire envoie ses voeux pour le nouvel an. Il promet d'envoyer au destinataire des petites brochures de la part de Poulet-Malassis qui les lui a laissées à son attention {1,2} [details]

21 I 54 --- Baudelaire écrit à Hippolyte Tisserant, 42, rue Poissonnière. De Philoxène Boyer, il a appris que l'acteur garde le souvenir de leurs projets, surtout celui de créer un drame à partir du poème Le Vin de l'assassin. Baudelaire espère que lui et Tisserant pourront discuter de cette idée à la fin du mois. Le poète promet de fournir un drame fort mélancolique, basé sur la rêverie, la fainéantise, la misère, l'ivrognerie, et l'assassinat. Baudelaire prie Tisserant, s'il répond à cette lettre, de bien vouloir écrire ses initiales en bas de l'enveloppe. Autrement, Baudelaire risque de ne le pas ouvrir. Baudelaire songe à un bon rôle à donner à Laferrière. Pourtant, celui-ci pourrait lui demander de faire vieillir son personnage au cours de la pièce. Si Laferrière ne se résout pas à accepter la pièce comme elle est conçue par son auteur, Tisserant lui-même pourrait y trouver une "bien belle place" (CPl93 I 1080) [details]

28 I 54 --- Ecrivant du 60, rue Pigalle, Baudelaire prie Tisserant de venir chez lui ce jour même, disant qu'il ne quittera pas sa chambre avant six heures. Il sent que leur projet réussira très bien, à nmoins que le hasard ne leur oppose des obstacles (CPl93 I 1080) [details]

1 II 54 --- Baudelaire s'excuse à Tisserant de ne pas pouvoir se rendre ce soir à le voir jouer L'Honneur et l'argent de Ponsard, pièce où il remporte un grand succès. Baudelaire est préoccupé par le scénario de sa pièce L'Ivrogne ainsi que par ses traductions d'Edgar Allan Poe (CPl93 I 1081) [details]

add to 4 VIII 54 --- Champfleury, dans une lettre à Max Buchon, reconnaît comme (Kameya I:57). Pour [Poulet-Malassis?], Baudelaire décrit la commotion qu'il cause en publiant les Histoires extraordinaires. Il suggère que le Pays qui reçoit des plaintes de certains de ses lecteurs au sujet de cette publication, seraient convaincus de changer d'avis par une lettre appuyant Baudelaire. Cette lettre, signée par un abonné de l'endroit qu'habite la personne à qui est adressée cette lettre de Baudelaire, pourra être écrite par elle ou sollicitée par elle à un autre. Baudelaire est très poussé par le travail, il doit écrire un feuilleton par jour, puis en corriger les épreuves le lendemain. Il appelle son correspondant "le chef des esprits littéraires de l'endroit" (CPl93 I 1082) [details]

25 VIII 57 --- Baudelaire promet de répondre quelques mots à Emile Deschamps avant 4h. Il dit que ce sera pour prouver qu'il n'est pas un misérable; il s'agit des vers de Deschamps sur les Fleurs du mal ed. de 1857 Baudelaire en est ravi, et salue Deschamps comme membre d'une "noble génération". Il aimerait avoir la permission de les faire publier dans le Présent.Baudelaire promet à Deschamps de lui écrire plus longuement ce soir (CPl93 I 1082) [details]

15 IX 58? --- Baudelaire informe Henry de la Madelène qu'il verra Julien Turgan au lieu de Dalloz, qui partira ce soir pour un mois. Ce dernier a tout lu de ce qu'on propose au Moniteur universel, où Dalloz et Turgan se succèdent à tour de rôle comme directeurs, tous les trente jours. Il s'agit sans doute d'Un Mangeur d'opium dont Turgfan a lu la commencement, et qui paraîtra en fait en janvier 1860. Henry de La Madelène semble jouer le rôle d'agent littéraire de Baudelaire (CPl93 I 1083) [details]

30 XI 58 --- Baudelaire informe Louis Bouilhet qu'il est chargé de dire qu'il y aura le lendemain un compte rendu favorable dans la Revue contemporaine d' Hélène Peyron, drame de Bouilhet qu'on joue à l'Odéon. On serait bien aise d'accueillir Bouilhet à la Revue contemporaine (CPl93 I 1083) [details]

3 XII 58 --- [A Philarète Chasles?] Baudelaire écrit ses féliciations pour son "admirable" étude sur Arétin. Au cours d'une journée de flânerie, il est passé chez cet auteur lui dire sa reconnaissance pour le grand plaisir que cette lecture lui a procuré) [details]

3 XII 58 --- Baudelaire promet à Poulet-Malassis assez d'argent pour satisfaire pour l'heure "la femme Cousinet" et le "terrible huissier". Il se remet à travailler à l'Opium. Baudelaire parle à Poulet-Malassis d'une traduction littérale d'un texte se rapportant à des "images allemandes" (CPl93 I 1084) [details]

10 I 59 --- L'ayant vu ce matin, Baudelaire explique à Polydore Millaud la nature de l'effet qu'il lui a envoyé. Pierre Jeanet, qu'il a vu, a semblé mettre en question le sérieux dudit document. Baudelaire déclare qu'il lui a été donné contre les droits à percevoir pour ses écrits, parus chez Poulet-Malassis, chez Michel Lévy et chez Calonne. Il observe que son nom se trouve dans les annonces et catalogues de ces trois administrations. Il dit ne plus habiter à Paris mais plutôt à Honfleur. Il demande à Millaud de lui indiquer un bon endroit où placer de l'argent emprunté reçu trop tôt afin de compenser l'intérêt perdu. En sortant de chez Millaud, Baudelaire a trouvé Poulet-Malassis, à Paris pour l'affaire des Mémoires de Lauzun. Son éditeur a refusé de changer sa "terrible echeance" (CPl93 I 1084) (et Buba été 1971). [details]

24 II 59 --- D'Honfleur, Baudelaire demande à Mme Sacbatier de lui procurer l'adresse de Maxime Du Camp, qu'il a perdue. Il envoie des salutations à Ernesta Grisi (qui ne l'a peut-être pas encore pardonné), à Bébé, petite soeur de de Mme Sabatier, à Mosselman, l'homme sage, à Flaubert, s'il est à Paris, au" Tantamarresque" Reyer et à Gautier fils. Mme Grisi le reproche le manque de l'envoi de son étude sur Théophile Gautier. Baudelaire lui réplique qu'elle est finie depuis longtemps mais qu'il n'en a pas lu les épreuves. En terminant sa lettre, Baudelaire conseille à Mme Sabatier de "battre la Turbulente Sisina" vigoureusement. Il craint néanmoins qu'elle ne soit pas de force à le faire (CPl93 I 1084) [details]

6 VII 59 --- Chez Poulet-Malassis, Baudelaire trouve le volume de Firmin Maillard, Histoire anecdotique et critique de la presse parisienne (CPl93 I 1087) , 1857-1858). Il y trouve une description [physique de lui-même ("Sec, osseuse" qui lui déplaît et il en proteste. Baudelaire n'accepte pas non plus la description de lui comme souffrant les conséquences des "ardeurs de la chair", disant que personne n'y a jamais trouvé l'originalité. Toutefois, Baudelaire se considère en général bien traité par ce livre {1} [details]

9 VIII 59 --- De l'Hôtel de Dieppe, rue d'Aamsterdam, Baudelaire répond à une demande de copie de Casimir Gid, eéditeur des trois premieers volumes des Poètes français, anthologie dirigée par Eugène Crépet. Baudelaire devra contribuer au quatrième. Pour Baudelaire, sont terminés mais insatisfaisantes les études sur Barbier, Gautier et Borel. Il les promet pour demain. Baudelaire prie Gide de lui renvoyer par le commissionnaire"un vulgaire acompte" de 110 fr. (CPl93 I 1026) [details]

Preniêre Quinzaine de IX 59 --- Baudelaire informe Poulet-Malassis qu'il est cinq heures, trop tard pour lui écrire. Cette nuit il lui écrira pour lui envoyer les billets [de complaisance]. Baudelaire pense que Poulet-Malassis ne doit pas tirer [sur lui] avant qu'il ne puisse régler la question de Victor Hugo [à qui Baudelaire avait demandé une lettre-préface pour son Théophile Gautier. Il a déjà écrit à Hugo mais il lui enverra une nouvelle lettre d'explications (CPl93 I 1087) [details]

entre le 2 et le 13 IX 59 --- Baudelaire demande a Poulet-Malassis une épreuve du Théophile Gautier sur papier le plus léger possible. Il ajoute son souhait que l'éditeur fasse interligner d'un point son texte, mais non pas cette épreuve, qu'il voudrait d'un maximun de légéreté. Baudelaire écrira le 16 septembre pour expliquer à Poulet-Malassis ses combinaisons pour les 3000 francs, Calonne venant à son secours pour une somme encore inconnue. Baudelaire s'attend à la publication des Fantômes parisiens [premier titre des Sept Vieillards] le 15 dans la Revue française. Il n'y paraîtra pas. Baudelaire croit que Delacroix est de retour à Paris et promet de ne pas oublier [le desir de Poulet-Malassis d'avoir un échantillon de son art]. Baudelaire a promis à Henri Blaze, qui va essayer de réconcilier Baudelaire avec Buloz, son beau-frère. Cette lettre porte la transcription par Baudelaire de la déclaration, le 18 août, de Victor Hugo. Hugo refuse de prêter "un moment d'attention à la chose appelée amnistie" (CPl93 I 1086) [details]

29 IX 59 --- Baudelaire envoie à Pincebourde 1500 francs pour couvrir une échéance du lendemain 30 ou pour le 1er octobre. Cette lettre est adressée rue des Beaux-Arts chez l'éditeur. L'argent transmis est un prèt de Poulet-Malassis à Baudelaire en forme d'un billet. Seulement 200 francs restent à payer; Baudelaire les apportera le 4 octobre. Baudelaire aura besoin d'un reçu. Pincebourde doit garder le bvillet ou le remettre à Poulet-Malassis (CPl93 I 1087) [details]

10 X 59 --- Baudelaire remercie Victor Hugo, qui l'a "traité en honne" comme il le désirais. Il promet de trouver le moyen de prouver sa reconnaissance pour la lettre-préface de son Théophile Gautier. Baudelaire dîne ce soir avec Paul Meurice et compte qu'ils parleront de Hugo. En lisant La Légende des siècles Baudelaire a trouvé une sensation semblable à celle produite par son Mangeur d'opium quant à l'effet visionnaire des deux ouvrages. Hugo n'a pas encore reçu le texte des Paradis artificiels. Il ne l'aura qu'après sa publication au printemps (CPl93 I 1088) [details]

10 X 59 --- Baudelaire signe un reçu pour 10 francs, complétant le paiement du premier tirage d'Eureka. Lévy prépare à imprimer 1000 exemplaires de cet ouvrages, avec "doubles passes", soit 100 volumes supplémentaires (CPl93 I 1088) [details]

14 XII 59 --- Au soir, à 7h, Baudelaire écrit à Poulet-Malassis, exprimer sa reconnaissance pour son amitié inconditionnelle. Il déclare que pour son ami il éprouve un dévouement pareil. Pourtant, au départ précipité de son éditeur, celui-ci a oublié de laisser à Baudelaire un reçu, impliquant ainsi que Poulet-Malassis aura payé le salaire de l'Opium et que Baudelaire lui ait remis le manuscrit du volume. Demain, Baudelaire dînera avec Calonne, qui lui demanderait certainement s'il a ce reçu. Commentant un "nouveau malheur" annoncé par Poulet-Malassis Baudelaire voudrait qu'ils explorent la possibilité de faire faire un procès à Lévy par lui. Selon Baudelaire il est question des Notices littéraires, du Corbeau, de L'ange du bizarre, d'Eléonora et d'Evénement à Jérusalem (CPl93 I 1088) [details]

4 II 60 --- Baudelaire adresse à Bichet, administrateur de la Revue contemporaine, une demande pour que Poulet-Malassis reçoive la seconde partie de l'Opium. L'éditeur la "réclame à grands cris" et Bichet aura sans doute oublié de la lui expédier (CPl93 I 1088) [details]